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A propos de moi 2

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A propos de moi : 2ème partie.

 

Vous comprendrez donc mon choix de donner une colonne vertébrale authentique à mes histoires, tout en y ajoutant de petites anecdotes, aussi vraies que surprenantes. Pour moi, cela permet aux lecteurs de coller à une réalité que beaucoup de gens ignorent. C’est dans cette optique que j’ai souhaité mettre en lumière les « vrais » dessous de quelques affaires authentiques.

 

L’écriture est pour moi une activité assez ancienne. Au début des années 90, j’ai noirci des dizaines de pages manuscrites. A l’analyse, je m’aperçois que ces premiers écrits n’étaient qu’une soupape pour extérioriser des faits, des horreurs au cœur desquelles mon métier d’alors me plongeait. Allons jusqu’à lâcher un gros mot : Thérapie ! Plus qu’un mal-être, c’est le désarroi de l’injustice que je désirais cracher hors de moi. Certaines affaires m’ont laissé anéanti. De celles que l’on ne peut ni supporter ni oublier. Comment expliquer à des gens que vous avez « explosé » sur une scène de crime monstrueuse ? Sur des terres où il n’y a plus de comportement humain ! Le policier en revient toujours avec un morceau d’humanité en moins…, laissé sur place, en pâture à la monstruosité qu’il a croisée. Il devient une sorte de victime collatérale, toute proportion gardée. Et que dire s’il ne revient pas ? Il faut souvent qu’un  « bleu »  soit tué, pour que la majeure partie des gens se rappellede la dureté de ce métier.

 

Pour en revenir à mes premières lignes, elles sont restées secrètes. Il ne s’agissait là que d’une période de maturation personnelle, qui est l’origine d’une écriture parfois agressive, j’en conviens. Je sais également que pour moi viendra le temps des fictions. Elles n’en seront pas moins fidèles à la réalité du terrain et de l’être humain. Comme le font d’anciens collègues, j’ai besoin d’écrire pour lutter contre cette overdose de faits divers que le métier d’enquêteur judiciaire m’a injectée. Je ne regrette rien. Plein d’espoir, je n’aspire qu’à une chose : Redevenir l’être humain que j’étais avant ce métier. Ce jour viendra… peut-être !

 

A l’image d’Olivier Marchal, modèle que je n’ai pas la prétention d’égaler, je suis coincé entre l’envie de dénoncer l’injustice et d’en expliquer ses origines. Expliquer la raison pour laquelle certains flics finissent en morceaux. Bref qu’ils ne sont que des humains exerçant un métier qui les plonge dans des conditions et situations inhumaines.

 

Je dédie mon écriture :

 

Aux victimes que j’ai croisées. Beaucoup m’ont appris la dignité.

 

A tous les actuels « flics » de terrain, à ceux tombés pour les autres, ou cassés par le métier, à leurs familles et à ceux qui les soutiennent, simplement en ne leur crachant pas dessus, sans raison !

 

Aux vrais magistrats qui font ce qu’ils peuvent dans des conditions feutrées mais de total abandon, avec une lourde caisse à outils contenant le code de procédure pénale et les quotas !

 

Christian Gau

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